Bac philo : oui mais, quel avenir pour la philosophie ?


Au lendemain de l’épreuve de philosophie, Gossy a jugé bon de faire un point sur cette discipline, toujours présente au Baccalauréat, alors que son étude elle-même tend à disparaître au fur et à mesure. Qui plus est, on ne pourra plus espérer compter sur Maurice Nadeau afin de révéler au grand public des chefs d’œuvre littéraire et philosophique.

Une discipline sois disant « au top »

C’était jeudi 13 juin, l’un des dossier du journal télévisé du soir de France 2 relatait que l’épreuve de philosophie constituait l’épreuve fard du Baccalauréat. Selon le journal, la discipline remplirait merveilleusement bien les salles d’amphis, expliquant que les livres de philosophies se vendent très bien.

Seulement voilà, pas besoin d’être un grand maître à penser pour réfuter cette affirmation. Il suffit dans un premier temps de comparer le nombre d’élèves inscrit en classe de terminale Scientifique et Économique, avec le nombre de classe de filaire littéraire. Dans la plupart des lycées, les filières dominantes sont les deux premières avec en moyenne au moins 5, 6 classes. Pour la filière littéraire, si le nombre atteint deux c’est déjà une bonne année. Forcément, dans le supérieur, le nombre d’élève choisissant le parcours Philosophie sera encore plus amoindrie.

De même, plus largement, les grandes enseignes de librairies ne disposent en général que d’un rayon peu riche en essais philosophiques et littéraire. Ce qui se vend très bien ce sont des pseudos livres de philosophie, qui traitent d’avantage des problèmes actuels dans leur ensemble que s’occupant d’y apporter une réelle réflexion argumentée et logique. On ne fait pas de la philo en décrivant des phénomènes et en leur attribuant un vocabulaire technique.

Des amphis bondés ? A l’Université Lille 3 en première année de Philosophie, le nombre d’inscrit n’a pas dépassé les 50 élèves pour la rentrée de 2012-2013. Oui cela bonde une salle de classe, effectivement. Mais quand on voit qu’en médecine la promo atteint environ les 2500 candidats, bon pas besoin d’être un génie en math pour se rendre compte qu’il y a une petite différence de popularité.

La philosophie : une discipline mal comprise et porteuse de préjugés

Un autre problème vient également se greffer à l’ensemble : la plupart des lycéens passant l’épreuve au bac, arrivent devant leur copie en ne sachant même pas exactement ce que la philosophie est réellement. Le système scolaire actuel comporte de nombreuses failles quant à l’accès des lycéens à une réelle compréhension de la philosophie.

Pour beaucoup, « il n’y a qu’un fou » qui puisse faire de la philo. « Ce sont des gens différents ». Preuve que la discipline est mal comprise aujourd’hui, et surtout mal perçue.