Le Baccalauréat coûte-t-il trop cher ?


Selon une étude du Syndicat National des Personnels de Direction de l’Education Nationale, la mise en place du Baccalauréat coûterait 1,5 milliard d’euros aux collectivités.

1,5 milliards d’euros pour le Bac

Le Syndicat National des Personnels de Direction de l’Education Nationale (SNPDEN) veulent alerter sur le coût réel de la mise en place du Baccalauréat. Le diplôme nécessite en effet l’arrêt des cours à la mi-juin alors que le calendrier scolaire indique le début juillet comme fin d’année d’étude. Mais ces annulations ont un coût.

Le montant de ces cours, qui n’ont pas lieu du fait de l’examen, mais qui sont toujours financés par la collectivité est de 1.434.548.000 euros.

Le SNPDEN souhaite donc alerter l’Etat et les pouvoirs publics sur la question du coût réel de la mise en place du Baccalauréat. Chaque année, le coût affiché du Bac ne comprend que l’organisation des épreuves. Mais il faut y rajouter le coût de l’annulation des cours qui a lieu parfois plusieurs mois avant les épreuves. Dans certaines filières, des épreuves orales sont organisées dès le mois de février ce qui vient perturber les cours. La simple épreuve du Baccalauréat raccourcit l’année scolaire pour les élèves et les enseignants. Le SNPDEN souhaite donc alerter sur la facture du diplôme. Une facture qui pourrait d’ailleurs s’alourdir avec la mise en place de détecteurs de smartphones lors des épreuves. En même temps les fraudeurs risquent gros en cas de triche.

Un diplôme symbolique

La question du Baccalauréat est un sujet sensible au sein du gouvernement. Beaucoup de politiques souhaite réorganiser l’épreuve afin d’éviter ces annulations de cours durant le mois de juin. Mais il faut aussi se poser la question de la réelle utilité du diplôme. Le Baccalauréat est un certificat symbolique qui perd aujourd’hui de sa valeur. Avant même les épreuves, les élèves connaissent leur orientation futures grâce à l’Admission Post-Bac. Le secrétaire général du SNPDEN, Philippe Tournier, en appelle à la réorganisation du système vers davantage de contrôle continu. Il faut dire que le Baccalauréat aujourd’hui  n’est plus un diplôme suffisant. Il est généralement nécessaire de poursuivre ses études. Mais des milliers de lycéens échouent chaque année à cette épreuve. Là aussi, Philippe Tournier dénonce :

1,5 milliard pour refuser l’accès à l’enseignement supérieur à 60.000 élèves, soit 25.000 euros par candidat recalé: c’est plus du double de ce qu’aura coûté son année en terminale. Ces ressources seraient peut-être mieux employées à le faire réussir.

La polémique sur le Baccalauréat ne fait que commencer, alors que les épreuves de 2013 commencent dans quelques jours.