Breivik : « Je demande à être acquitté. »


Oslo – Le procès d’Anders Behring Breivik a repris ce matin. Après une brève suspension de séance, le procès a repris son cours après la délibération du tribunal d’Oslo ayant choisi de révoquer le juge Thomas Indreboe pour ses commentaires sur Facebook appelant à l’exécution de Breivik. Thomas Indreboe sera ainsi remplacé par la juge Anne Elisabeth Wisloeff, a expliqué le juge Wenche Elizabeth Arntzen.

Dès lors, Breivik s’est lancé dans un plaidoyer en faveur de sa cause … Concluant sur une demande d’acquittement !

Breivik : « Je demande à être acquitté. »

Lundi, les avocats de la défense ont ouvert la séance avec les témoignages poignants des victimes, décrivant par la même occasion le sort par chacun sur l’île. Tout au long de cette description, Breivik est resté impassible. Et lorsque que quelques larmes lui ont coulé sur le visage, ce n’était pas pour exprimer ses regrets, mais comme son avocat, Me Geir Lippestad : « Il accepte le fait qu’il a commis des actes qui étaient horribles, mais il estime qu’ils étaient nécessaires pour empêcher la guerre en Europe ».

Comprenant les inquiétudes des familles des victimes de voir ce procès se transformer en tremplin à la cause de Breivik, son avocat explique ensuite que Breivik a le droit de s’exprimer, malgré la barbarie de ses actes.

« Il a le droit de s’expliquer lui-même, c’est un droit fondamental de la loi norvégienne et un droit humain. »

De ce fait, les juges ont accédé à la demande de l’homme de 33 ans. Depuis, Breivik n’a cessé les provocations ! Refusant la compétence du tribunal dans un premier temps, puis plaidant la légitime défense, aujourd’hui Breivik souhaite être relaxé. Il s’explique :

« 11h30 : Breivik demande sa relaxe : « Je ne peux pas plaider coupable, j’ai agi pour défendre mon pays. Je demande donc à être acquitté », énonce t-il en concluant.

Ajoutant : « Les attaques du 22 juillet étaient des attaques préventives pour défendre les Norvégiens de souche. » « J’ai agi en situation d’urgence au nom de mon peuple, de ma culture de mon pays. »

11h24 : Breivik : « Sarkozy, Merkel et Cameron ont tous admis que le multiculturalisme ne fonctionnait pas. »

11h08 : Breivik : « Je n’ai pas peur d’aller en prison. Je suis né dans une prison et j’ai passé ma vie dans une prison. Cette prison s’appelle la Norvège ». Se justifiant d’être persécuté : « Entre 25% et 40% des musulmans soutiennent la violence jihadiste », selon le tueur. « Nous ne voulons pas devenir une décharge, où les musulmans viennent jeter leur surplus de population. Nous voulons une Norvège chrétienne », poursuit-il. Selon Breivik, « les chrétiens sont une minorité persécutée. Il n’y a pas de musulmans laïcs ou libéraux. Il n’y a que l’Islam », estime-t-il.

11h01 : “Oui, je le ferais de nouveau”, précisant que les adolescents tués sur Utoeya n’étaient pas des “enfants innocents” (« Les jeunes du Parti travailliste sont naïfs et endoctrinés, ils n’étaient pas des enfants innocents, mais des militants politiques. ») et que pour lui finir sa vie en prison ou mourir pour son peuple constituaient “le plus grand honneur”.

10h25 : Il explique à quel point le multiculturalisme a opprimé le Royaume-Uni en citant un article du Times. Il affirme que les journalistes sont responsables d’avoir répandu le multiculturalisme. Les Norvégiens ont été « trompés et trahis par les libéraux et les multiculturalistes », ce sont les « doctrines communistes » qui ont pris le relais dans de nombreux pays, a déclaré Breivik.

10h23 : Breivik : « Je suis à l’origine de l’attaque la plus sophistiquée et spectaculaire que l’on ait vu en Europe depuis la deuxième guerre mondiale ».

10h12 : Le tribunal autorise Breivik à lire une déclaration. Il est appelé à témoigner.«