Breivik : « Je ne suis pas un cas psychiatrique »


OSLO – Anders Behring Breivik, qui a tué 77 personnes lors de ses attentats perpétrés en Norvège l’an dernier, cherchera à convaincre le tribunal d’Oslo, mercredi, qu’il est sain d’esprit et doit être envoyé en prison plutôt que dans un hôpital psychiatrique.

L’extrémiste de droite veut être reconnu sain et responsable de ses actes, de sorte que son message idéologique anti-islam soit pris au sérieux et ne soit pas considéré comme les divagations d’un fou.

Breivik : « Je ne suis pas un cas psychiatrique »

Depuis l’ouverture de son procès, Breivik n’a cessé de répéter qu’il voulait être reconnu pénalement responsable et que le condamner à un internement psychiatrique serait « pire que la mort ». Si une première évaluation psychiatrique a conclu qu’il souffrait de schizophrénie paranoïde, la deuxième a donné un avis contraire en le reconnaissant sain d’esprit. Néanmoins, un panel d’experts chargés de vérifier la validité des rapports a constaté des lacunes dans la deuxième évaluation et a demandé aux psychiatres de fournir des informations supplémentaires.

Vendredi, Anders Behring Breivik déclarait devant le tribunal d’Oslo, dans une ultime tentative de convaincre tant bien que mal son auditoire. : « Je ne suis pas un cas psychiatrique et je suis pénalement responsable ». Se faisant, ensuite, la victime d’un « racisme clair » à son égard, dont l’objectif à terme est de « délégitimer » son message idéologie. Concluant par « Si j’avais été un jihadiste barbu, il n’y aurait pas de rapport du tout … L’évaluation psychiatrique ne serait pas une nécessite. »