Google : Les modifications sur sa politique de confidentialité dénoncées sur le Web !


En France, 90 % des recherches sont faites via Google. Un chiffre important qui ne permet pas la moindre erreur de la part de ce géant de l’internet. Ainsi, mardi soir, Google a pris les devants face aux réformes de la commissions européenne en annonçant des modifications dans sa politique de confidentialité.

Des modifications dans un objectif « de simplification et de lisibilité ». Désormais, à compter du 1er mars, une seule charte remplacera la soixantaine de règles jusqu’ici appliquées.

La multinationale se félicite, les sites web spécialisés s’offusquent de ces changements !

Google : Des modifications pour sa politique de confidentialité …

Mercredi matin, la Commission européenne a présenté une proposition de loi qui imposerait aux grands groupes internet d’obtenir le consentement préalable des utilisateurs pour l’utilisation de leurs données personnelles, sous peine d’amendes. Facebook, Google et les autres, préparez-vous !

Concrètement, cette disposition consiste à introduire un « droit à l’oubli numérique » qui obligera notamment les réseaux sociaux à supprimer les données personnelles, photographies ou autres, des utilisateurs qui le demanderont. De plus, les entreprises présentes sur internet devront aussi obtenir un consentement clair des internautes dont elles veulent utiliser les données.

« Mes propositions vont contribuer à renforcer la confiance envers les services proposés en ligne en permettant aux personnes d’être mieux informées sur leurs droits et de mieux contrôler les informations les concernant », a souligné Viviane Reding, commissaire à la Justice au sein de la commission européenne. « Ces dernières années, les informations personnelles étaient traitées comme monnaie d’échange sans que les consommateurs n’en soient jamais informés », a souligné la directrice de cette organisation, Monique Goyens. « Aujourd’hui, l’Europe a franchi un pas significatif, elle se prépare à rendre les droits sur les données personnelles à leur véritable propriétaire : la personne ».

La commissaire européenne Cecilia Malmström, chargée des Affaires intérieures, explique sur son blog que dans les travaux préparatoires du texte, son équipe a veillé à :

« s’assurer que les blogueurs individuels et les personnes utilisant les médias sociaux comme Facebook ou Twitter ne seraient pas concernés par cette législation et que, par exemple, ils ne faudrait pas obtenir une permission pour mentionner quelqu’un sur un blog ».

Face à ce projet contraignant, Google a choisi de prendre les devants ! Ainsi, on apprend qu’à partir du 1er mars, une seule et unique charte remplacera la soixantaine de règles appliquées jusqu’à présent. Dans la réalité, cela signifie que Google va regrouper les informations utilisateurs provenant de ses services autrefois séparés pour disposer d’une vision plus « globale » d’un « utilisateur unique ».

Par exemple, un utilisateur de ses services pourra (par chance ?) être informé qu’il est en retard pour un rendez-vous en prenant en compte sa localisation, son agenda ou les conditions de circulation. Une « expérience Google plus intuitive ».

« Nous pouvons vous envoyer des rappels pour vous signaler que vous allez être en retard à un rendez-vous en fonction de l’endroit où vous vous trouvez, de votre agenda et de l’état de la circulation ce jour-là », explique Alma Whitten, une dirigeante de Google. « Ou bien faire en sorte que nos suggestions d’orthographe, même pour le nom de vos amis, soient exactes car ce ne sera pas la première fois que vous les écrivez ».

Ce nouveau système permettra aussi « des publicités plus pertinentes liées à l’intérêt de l’utilisateur », affirme le moteur de recherche. Mais si Google s’immisce dans notre vie privée, Peter Fleischer, responsable de la protection des données personnelles chez Google, se veut rassurant :

« Ce qui ne change pas, c’est que nous ne communiquons toujours pas les informations personnelles à des tiers, sauf dans des cas très rares comme suite à des ordonnances d’un tribunal », explique t-il mercredi lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes. « Nous n’allons pas changer quoi que ce soit dans le partage des données. Le seul changement est au sein de Google avec la possibilité de coordonner les données au sein d’un même compte utilisateur. »

qui ne font pas l’unanimité !

Si le timing avec la Commission européenne était parfait, la planète web, elle, s’offusque. Les blogues technologiques se sont donc lancés dans la protestation de ces nouvelles conditions d’utilisation qui suivent les faits et gestes des utilisateurs.

Gizmodo dénonce :

« Google essaie systématiquement de mettre fin à votre anonymat, d’abord en demandant vos vrais noms sur Google Plus par exemple, puis en liant vos comptes Plus et Gmail. Mais il s’agit cette fois-ci d’un degré de partage complètement nouveau. Et étant donné tous les retours négatifs que la société a eu avec les problèmes de confidentialité liés à Google+, c’est particulièrement perturbant de voir qu’elle prend des initiatives qui réduisent encore plus la vie privée des utilisateurs ».

ZDNet fustige :

« Tout ce qui se passe sur votre écran sera intégré et suivi à la trace. Avant que Google n’intervienne pour faire remarquer que toutes ces informations étaient déjà en sa possession et qu’elles allaient maintenant être regroupées. Le changement concerne la façon dont Google va utiliser ces données, mais pas le type de données collectées. » Le site ajoute que « beaucoup de ces mêmes technophiles qui critiquent ces nouvelles règles de confidentialité ont aussi milité pour le développement du web sémantique afin de faciliter nos recherches parmi les milliards de pages qui se trouvent sur l’internet ».

Aux États-Unis, cette nouvelle politique suscite d’ores et déjà des inquiétudes. Et vous, qu’en pensez-vous ? Faut-il nous inquiéter ?