Indochine s’explique sur la censure de College Boy


Le groupe a récemment sorti le clip de son single College Boy. Le clip a fait le buzz suite à la volonté du CSA de le censuré car il le trouve trop violent.

Nicola Sirkis répond au critiques

Le chanteur du groupe a accepté de répondre hier aux critiques. La chanson « College Boy » du groupe traite de l’homophobie et des violences faites aux adolescents homosexuels. Pour son single, Indochine a décidé de réaliser un clip choc. Mais le CSA n’apprécie pas la violence montrée dans ce clip. On y voit un adolescent homosexuel se faire frapper, crucifier et même se faire tirer dessus. Même si la situation part un peu loin dans l’extrême, le groupe ne souhaitait en réalité que retransmettre une réalité mais également un futur probable. Tous les jours, de nombreux adolescents sont victimes de violences homophobes. Le groupe souhaitait avant tout montrer ce qu’il pourrait finir par se passer si rien n’est fait contre ce fléau.
Le chanteur a accepté de s’exprimer hier soir sur le plateau du Grand Journal de Canal+. Il avoue avoir voulu faire réagir les gens, mais pas à ce point. Il se défend également des gens l’accusant d’avoir voulu créer le buzz. Les réactions ont été vives sur Twiter et le chanteur a même avoué avoir reçu un message lui disant : « Maintenant que j’ai vu ce clip je peux aller à l’école la tête haute ». Nicola Sirkis s’est ensuite défendu par rapport à cette polémique de censure de la part du CSA :

De toute façon, aujourd’hui, tout ce qui marche c’est suspect, dès qu’on ouvre sa gueule, c’est pour faire du buzz.[…] Où va le monde ? Il faut aussi réveiller les gens qui ne voient pas la réalité en face.

Le chanteur s’est ensuite défendu en affirmant que les Anges de la Téléréalité était un programme plus violent que son clip. Il faut dire qu’avec des émission quasi quotidienne où la plupart des filles et garçons se promènent en petite tenue, on comprend la colère du chanteur quand lui essaye de délivrer un réel message.

Xavier Dolan s’adresse au CSA

De son côté le réalisateur du clip, Xavier Dolan, s’est librement adressé à Françoise Laborde, la directrice du CSA. Il lui précise :

L’idée de College Boy est de fournir à la jeunesse une œuvre à la fois réaliste et poétique qui puisse illustrer (…) la brutalité dont ils sont à tour à tour les dépositaires, instigateurs, ou témoins

Il estime que la censure de son clip témoigne de l’incompréhension de la directrice du contexte social dans lequel le CSA travail. Il ajoute qu’elle se limite à voir le clip en surface et non en profondeur. Enfin, pour lui, Françoise Laborde arrive « à table pour le débat sur la légitimisation de la violence à l’écran avec environ 35 ans de retard ». Enfin, il termine par pointer du doigt les films et autres clips hip-hop présents chaque jours sur nos écrans.