Depuis le mois de décembre, l’armée Syrienne était soupçonnée d’utiliser des substances chimiques afin d’éliminer les opposants politiques. Des journalistes de Le Monde étaient sur place et ont aujourd’hui dévoilé au public ce qu’ils ont vu concernant l’emploi de tels armes.
Premiers soupçons en décembre
C’est dans le quartier d’Al-Bayyada que les premiers soupçons éclatent.Troisième ville du pays, l’endroit est connu pour être l’un des centres majeurs où l’armée Syrienne et les rebelle se font face. Ce jour là, quelques temps après les combats, de nombreux hommes tombent malade. Tous souffrent de mêmes maux : nausées, vertiges, vomissements, difficultés à respirer… Plus tard, des analyses révéleront que les plusieurs personnes décédées ont été victime d’empoisonnement.
On n’avait jamais vu ça depuis les attaques en Syrie. C’est la raison pour laquelle il a été pensé au départ que des balles avaient pu toucher un entrepôt qui auraient pu contenir des produits chimiques.
Des envoyés spéciaux témoins d’attaques par arme chimique
Depuis mars, les suppositions selon lesquelles l’armée gouvernementale Syrienne serait bel et bien responsable de ces empoisonnements se confirment puisque d’autres cas du même genre ont eu lieu par la suite dans d’autres régions du pays.
Des journalistes de Le Monde affirment avoir été témoin de ce genre d’attaque. Ils se trouvaient à Jobar quand l’armée gouvernementale Syrienne a usé de ce type d’arme.
Ils racontent qu’il est impossible de détecter quoi que ce soit. Les gaz seraient inodores, incolores et inaudibles. On entend simplement comme une bouteille en métal que l’on aurait jeté par terre. Personne n’a vraiment fait attention bien évidemment. Puis ensuite, les symptômes apparaissent.
Au cours de leur reportage, qui a duré environ deux mois aux alentours de la capitale Syrienne, les journalistes du Monde racontent:
«avoir réuni des éléments comparables dans une couronne beaucoup plus large. La gravité des cas, leur multiplication, la tactique d’emploi de telles armes montrent qu’il ne s’agit pas de simples gaz lacrymogènes utilisés sur les fronts, mais de produits d’une autre classe, bien plus toxiques.»
Barack Obama avait mis en place « une ligne rouge » concernant l’usage de ce type d’arme à ne pas dépasser sous peine que l’armée américaine ne s’en mêle. Le président refuse cependant à l’heure actuelle toute action de la part des États-Unis dans la mesure où les faits ne sont pas encore confirmés.