Présidentielle 2012 : Nicolas Sarkozy veut apporter une réponse « à ce vote de crise ».


Si les sondages donnaient Nicolas Sarkozy et François Hollande vainqueurs de ce premier tour de l’élection présidentielle, le duo finaliste ne s’attendait pas à se faire talonner par la candidate frontiste, Marine Le Pen.

Positionnée comme le troisième homme de cette campagne présidentielle, cette dernière souhaite désormais être le chef de rang de l’opposition. Conscient de sa percée et de sa montée en puissance, Nicolas Sarkozy le sait : S’il veut inverser la tendance le créditant de 45,5% des intentions de vote au second tour contre 54.5 pour François Hollande, il doit convaincre les électeurs du Front National et du Modem.

Présidentielle 2012 : Nicolas Sarkozy veut apporter une réponse « à ce vote de crise ».

Face à la percée inattendue du Front National, Nicolas Sarkozy commence déjà à mettre en place sa stratégie d’entre-deux-tours qui viserait à obtenir l’approbation des électeurs du FN et du Modem. Et, il ne pourra compter que sur lui-même car Marine Le Pen l’a affirmée, lundi, elle ne négociera pas avec l’UMP pendant l’entre-deux-tours et ne donnera pas une consigne de vote en faveur de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande. Ainsi, si les tweets et messages sur Facebook se voulaient moralisateurs du vote Français en faveur de la candidate frontiste, Nicolas Sarkozy prend le contre-pied de cette tendance.

Depuis son QG, il s’est exprimé, lundi, sur ce vote qu’il qualifie « de crise », mais qu’il prend en considération. C’est pourquoi, sa solution n’est pas de dénoncer un vote que la plupart juge inadmissible, mais de le prendre comme un vote sanction auquel il faut répondre avec des solution.

« Il faut respecter le vote des électeurs, notre devoir c’est de l’entendre. Il y a ce vote de crise qui a doublé d’une élection à l’autre, c’est à ce vote de crise qu’il faut apporter une réponse », a déclaré Nicolas Sarkozy à la presse.

« Les électeurs du Front national doivent être respectés. Ils ont fait un choix, ils ont exprimé un choix. C’est un vote de souffrance, un vote de crise, pourquoi les insulter ?« , a-t-il demandé.

« J’entendais François Hollande qui leur faisait reproche. François Hollande, lui, veut discuter avec Jean-Luc Mélenchon qui dit ‘si vous croisez un riche dans la rue, faites-lui les poches’. Ca c’est bien, c’est normal, c’est républicain, mais la personne qui souffre n’aurait pas le droit d’exprimer un vote de souffrance ? », a t-il ensuite soulevé comme question.

« Moi je leur dis  ‘je vous ai entendu’. J’en tirerai toutes les conséquences. Si vous venez cet après-midi, je dirai des choses, il faut respecter le vote des électeurs, notre devoir c’est de l’entendre », a t-il conclu.

Présidentielle 2012 : Nicolas Sarkozy constate l’inquiétude

A trois jours du premier tour, Nicolas Sarkozy s’était déjà exprimé sur le vote Le Pen. Un vote qui, selon lui, servait François Hollande, au micro de BFM Tv.Regardez !

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A savoir désormais si Nicolas Sarkozy parviendra à convaincre les électeurs avant le 6 mai.